E pour Essouflement inhabituel
P pour Prise de poids rapide
O pour Œdème des pieds et chevilles
F pour Fatigue excessive
Alors que 1,5 million de Français sont concernés, l’insuffisance cardiaque et ses symptômes sont encore trop peu connus. Il en résulte qu’entre 400 000 et 700 000 personnes ne sont pas diagnostiquées. Des chiffres qui sont d’ailleurs amenés à progresser du fait du vieillissement de la population. L’Assurance maladie entend faire mieux connaître l’insuffisance cardiaque, et lance une campagne de sensibilisation, à la fois des usagers et des professionnels de santé, pour améliorer une détection précoce de l’IC et lutter contre l’errance diagnostic.
L’insuffisance cardiaque est la 1re cause d’hospitalisation après 65 ans et est responsable de 70 000 décès par an, et le diagnostic est encore trop souvent posé au cours d’une décompensation et d’une hospitalisation.
Lors du lancement de cette campagne, la Dr Julie Chastang mentionnait « les enjeux de la coordination : le médecin généraliste peut initier le diagnostic, mais il aura besoin de tous les acteurs de santé. Les signes EPOF sont relativement fréquents et peu spécifiques et malheureusement souvent noyés au milieu d’autres motifs de consultation, il faut que nous devenions plus proactifs et soyons plus vigilants aux signaux faibles. »
De son côte l’Assurance maladie, via Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la Caisse nationale de l’assurance maladie, indiquair que « les professionnels de santé de premiers recours seront approchés directement par l’Assurance Maladie pour être sensibilisés et qu’un module de formation serait disponible pour les pharmaciens à compter d’octobre. » Leur rôle clé dans le parcours est déjà reconnu notamment pour réduire les risques iatrogéniques, faciliter l’adhésion au traitement et mettre en place les BPM.
À la faveur des échanges avec vos patients n’hésitez donc pas à leur rappeler les 4 signes d’alerte EPOF, évocateurs d’une insuffisance cardiaque ou de son aggravation. Leur survenue doit les orienter rapidement vers leur médecin traitant.