Revue de presse • Novembre 2021

Régénérer les neurones perdus

De nombreuses pathologies du système nerveux central sont liées à une mort neuronale. Il en est ainsi dans la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer, dans certaines formes d’épilepsies ou suite aux accidents vasculaires cérébraux.

Une équipe française a cherché à comprendre s’il était possible de régénérer ces neurones perdus.

Le but ? Transformer des cellules non neuronales en nouveaux neurones en appliquant une reprogrammation cellulaire directe.
L’une des difficultés était l’intégration de ces nouveaux neurones dans le réseau des neurones survivants.

Les chercheurs sont ainsi parvenus à transformer des cellules gliales du cerveau en nouveaux neurones dans un modèle de souris atteint d’épilepsie mésio-temporale. Les résultats de l’étude indiquent que les neurones induits adoptent une identité de neurones comparable à celles des neurones qui ont dégénéré dans l’épilepsie.

Une nouvelle stratégie dans le traitement des pathologies neurodégénératives en vue ?


Tramadol vs codéine : comparaison des risques

Le tramadol est de plus en plus prescrit dans le traitement chronique de la douleur.  Et ce, malgré le peu d’études comparatives avec les autres opioïdes menées jusqu’à aujourd’hui.

Une nouvelle étude porte sur une cohorte de 368 960 patients et compare les risques associés à la dispensation de tramadol avec ceux liés à la codéine.

Les résultats montrent que le tramadol est associé à un risque significativement plus élevé de mortalité, toutes causes confondues (incidence de 13,00 vs 5,61  pour 1 000 personnes/an), d’accidents cardiovasculaires (10,03 vs 8,67) et de fractures (12,26 vs 8,13) sans différences significatives quant aux effets indésirables (constipation, délire, trouble du sommeil, chute, risque de dépendance et d’abus).


L’aluminium provoquerait-il des cancers ?

Menée sur des cellules V79 de hamsters chinois (modèle cellulaire bien connu pour l’évaluation des effets cancérigènes), cette étude visait à déterminer l’impact de l’aluminium sur la structure et la stabilité des chromosomes.

Les chercheurs ont démontré que l’aluminium entre dans les cellules et s’accumule de façon dose- ­dépendant, et que les cellules ainsi exposées présentent une augmentation au niveau chromo­somique des cassures double-brin et des aneuploïdies (nombre anormal de chromosomes).

Ils estiment que les concentrations d’aluminium détectées aujourd’hui dans les tissus humains favoriseraient l’instabilité chromosomique prouvant ainsi son rôle cancérigène. 

  • Publié dans International Journal of Molecular Sciences, septembre 2021
  • DOI : 10.3390/ijms22179515

Cancers et infections chroniques responsables d’un épuisement du système immunitaire

Les lymphocytes T ont un rôle clé dans la réponse immunitaire adaptative. En cas d’infection chronique ou de cancer, ces lymphocytes sont surstimulés dans le temps, s’épuisent et perdent leur capacité à tuer les cellules infectées ou cancéreuses. 

Mieux connaître les altérations génétiques et moléculaires à l’origine de cet épuisement est un enjeu thérapeutique majeur. L’étude qui nous intéresse porte sur des patients infectés de longue date par le virus de l’hépatite C.

Les résultats suggèrent qu’une intervention précoce permettrait de mieux conserver la fonctionnalité des lymphocytes. La prochaine étape sera d’imaginer des thérapies pour revitaliser ces lymphocytes.