Le 10 novembre, la section biologie médicale de l’Ordre des Pharmaciens alerte sur le taux de faux négatifs des tests antigéniques Covid.
Les biologistes souhaitent « alerter les pouvoirs publics et les utilisateurs de ces tests sur la nécessaire prise en compte de leurs limites, à l’occasion de leur mise en œuvre »
« Le risque qu’une personne identifiée comme négative soit effectivement porteuse du virus, pourrait aller jusqu’à une personne sur trois » précisent-ils, se basant sur les résultats d’une évaluation de l’AP-HP publiée fin septembre.
Les RT-PCR ne font pas mieux
L’ordre de grandeur de 30% de faux négatifs est finalement proche de celui avancé pour les RT-PCR nasopharyngés. En effet, une étude de l’Université Johns Hopkins, publiée dans Annals of Internal Medicine, au début de l’épidémie, a évalué la performance de ces tests RT – PCR. Résultat : le taux de faux négatif était de 38% le jour de l’apparition des symptômes et de 20 % après 3 jours de symptômes.
Pour les tests antigéniques, comme pour les RT-PCR, le taux de faux négatif est grandement corrélé à la qualité de prélèvement et de manipulation. D’où l’importance pour les officinaux de se former sur le prélèvement nasopharyngé.
Les biologistes prônent ainsi le bon respect d’utilisation du test antigénique : « il est rappelé que tout test réalisé en dehors du cadre strictement défini peut rassurer à tort un patient infecté par le virus Sars-Cov2, avec un risque associé de contamination de l’entourage ».
Notons que les tests antigéniques s’inscrivent dans une démarche de dépistage, conformément aux recommandations de la HAS. Sont concernés :
– les personnes symptomatiques dans les quatre premiers jours d’apparition des symptômes
– les personnes asymptomatiques qui ne sont pas des personnes-contacts