Hydroxychloroquine : les résultats d’étude, enfin !

C’est désormais publié : l’hydroxychloroquine chez les patients hospitalisés pour une pneumonie hypoxémiante à SARS-CoV-2 ne serait pas efficace selon une étude française.

Plusieurs équipes hospitalo-universitaires de l’AP-HP se sont coordonnées afin d’évaluer l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour les patients hospitalisés avec Covid-19 et nécessitant de l’oxygène. A l’issue : une publication dans le Bristish Medical Journal le 14 mai plaidant en faveur d’une absence d’effet bénéfique de la molécule.

Que dit l’étude ?

Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique comparative sur 181 patients, conduite sur la base des données recueillies lors des soins de routine. Un groupe de 84 patients a reçu 600 mg par jour d’hydroxychloroquine dans les 48 heures suivant l’admission, et l’autre groupe de 89 patients a reçu les soins standards, sans hydroxychloroquine (HCQ). A noter : 8 patients recevant de l’HCQ ont présenté des modifications de l’électrocardiogramme nécessitant l’arrêt de l’HCQ.

Le premier point d’évaluation est la survie sans transfert en soins intensifs au jour 21.

Un résultat sans appel

Le taux de survie sans transfert en soins intensifs à J21 était de 76% dans le groupe HCQ et de 75% dans le groupe sans HCQ. Par ailleurs, dans le groupe avec HCQ, la survie globale à J21 était de 89% contre 91% dans le groupe sans HCQ.

Des chiffres sans appel selon les scientifiques, qui prônent pour la non-utilisation de l’HCQ chez les patients hospitalisés pour une pneumonie hypoxémiante à SARS-CoV-2.