Les compléments alimentaires aux propriétés anti-inflammatoires sont à déconseiller selon un avis de l’Anses.
Depuis la mi-mars, les autorités sanitaires déconseillent l’utilisation des AINS chez les patients atteints ou suspectés COVID19. Or, certains compléments alimentaires contiennent des plantes possédant des propriétés anti-inflammatoires susceptibles d’agir comme des AINS.
Dans ce contexte, un groupe d’expertise collective d’urgence a évalué les risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant des plantes pouvant interférer avec la réponse immunitaire et inflammatoire associée à l’infection par le SARS-CoV-2.
Plusieurs plantes ont été identifiées comme présentant des effets contre-productifs dans la défense contre le coronavirus. Il s’agit des plantes contenant des dérivés de l’acide salicylique (analogues de l’aspirine), telles que le saule, la reine des prés, le bouleau, le peuplier, la verge d’or, les polygalas mais aussi des plantes contenant d’autres anti-inflammatoires végétaux, telles que l’harpagophytum, les échinacées, le curcuma, la griffe du chat (appelée aussi liane du Pérou), les plantes des genres Boswellia et Commiphora.
Compte tenu de ces travaux d’expertise, l’Anses recommande :
– la suspension immédiate de consommation de compléments alimentaires contenant ces plantes dès l’apparition des premiers symptômes du COVID-19
– d’engager une discussion avec les personnes consommant ces compléments alimentaires dans le contexte de pathologies inflammatoires chroniques sur la pertinence de poursuivre ou non leur consommation.