La Cour des comptes dédie un chapitre favorable à l’avenir du dossier pharmaceutique dans son rapport annuel, paru le 25 février 2020*.
Institué par la loi 2007-121, le Dossier Pharmaceutique (DP) a été conçu par le conseil national de l’ordre des pharmaciens à des fins sanitaires évidentes.
La cour des comptes s’était prononcée en 2008 pour souligner le potentiel de l’outil, malgré l’absence d’évaluation de son impact économique.
Généralisé depuis plus de dix ans avec 99,9% des officines raccordées aujourd’hui, le Dossier Pharmaceutique a fait l’objet d’une diversification de services à destination des professionnels de santé impliqués dans la chaîne du médicament, et ce au bénéfice du patient.
Quelle est l’analyse de la Cour des comptes ?
La cour des comptes a passé au crible les conséquences sanitaires et économiques du dossier pharmaceutique. Elle a reconnu le DP comme étant un outil de sécurisation de la dispensation du médicament et de fluidification des échanges d’informations entre professionnels de santé.
Le DP reste cependant un « outil encore perfectible » souligne la Cour des comptes. En effet, l’apport du dossier pharmaceutique en matière de santé publique est sous-évalué à ce jour. Afin de maximiser l’impact du DP, la cour des comptes incite à généraliser l’usage du DP aux établissements de santé, consolider ses nouvelles fonctionnalités, et garantir sa synergie avec le dossier médical partagé et l’espace numérique de santé.
L’Ordre National des Pharmaciens s’accorde aux sept recommandations formulées par la Cour des comptes dans son rapport. Il se dit déterminé à répondre aux recommandations de la Cour des comptes et oeuvrera en faveur d’une traduction législative dans le cadre du projet de loi ASAP.
*https://www.ccomptes.fr/system/files/2020-02/20200225-03-TomeII-dossier-pharmaceutique.pdf