Record battu pour le prix d’un traitement : 327 000 euros !

Le CEPS et Gilead Sciences ont trouvé un accord sur le prix du dernier médicament de thérapie innovante du géant américain. Cette thérapie cellulaire autologue, donc faite à partir des cellules du patient, reste destinée aux malades atteints de lymphome B à grandes cellules, en rechute ou réfractaires aux traitements de première et deuxième intention.

Si la santé n’a pas de prix, elle a un coût, celui de la dernière révolution thérapeutique de Gilead a été fixé par le comité économique des produits de santé à 327 000 euros, ce que nous a confirmé le laboratoire. Avec un suivi médian de 27,1 mois et 58% des patients ayant obtenu une réponse complète, la HAS n’avait jugé malgré tout l’amélioration du service médical rendu que modérée (ASMR III), ce qui n’a pas vraiment permis au CEPS de négocier à la baisse le prix du traitement. Disponible depuis un an en ATU dans 7 hôpitaux en France, le traitement par injection unique a déjà été délivré à un millier de patients.

Baptisé Yescarta, le CAR T représenterait moins de 0,5% des coûts liés aux cancers, seuls 400 patients sont aujourd’hui éligibles. Les patients traités jusque là l’ont été à titre gracieux jusqu’en janvier dernier, où l’indemnité provisoire avait alors été fixée à 350 000 euros. « Nous sommes fiers que la France ait été le premier pays en Europe à traiter les patients avec notre thérapie CAR T. L’accord signé avec les autorités est une preuve supplémentaire de l’engagement du gouvernement pour l’innovation en santé » a déclaré Michel Joly, président de Gilead Sciences France. Il a aussi souligné l’attractivité du territoire français grâce au système des autorisations temporaires d’utilisation. Si le monde médical peut se réjouir des progrès thérapeutiques apportés, le prix de CAR T va certainement relancer les débats sur mode de financement de l’innovation thérapeutique.