Ordre national des pharmaciens : horizon 2022

Les nouveaux élus et réélus du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens ont fait part de leurs aspirations pour cette nouvelle mandature. Entre continuité et dynamisme, l’Ordre veut améliorer son image auprès de nos confrères.

Feuilles de route des présidents de sections

Qualité est le maître mot pour Pierre Béguerie, élu pour représenter les titulaires au Conseil national, tout le monde doit être au niveau. Le président de la section A ne s’arrête pas là. Il veut se montrer rassurant face aux changements qui touchent le monde de l’officine : « Beaucoup de pharmaciens ont peur. Qu’ils sachent que l’Ordre est là ». Pierre Béguerie désire mettre en avant l’image d’un ordre utile à ses confrères qui parfois en doutent. Il va falloir pour cela améliorer la communication, surtout en région.

Même son de cloche pour beaucoup de représentants, notamment Jérôme Paresys Barbier, réélu à la présidence de la section D. La communication doit passer par la proximité, se déplacer pour rencontrer les confrères et par les outils numériques, comme les web-conférences. Par ailleurs, les différentes sections souhaitent organiser des évènements fédérateurs : les états généraux des adjoints en ont inspiré plus d’un. Jérôme Paresys Barbier aspire aussi à promouvoir le pharmacien adjoint maître de stage. Il conclut par un conseil aux confrères qu’il représente : « il faut que les adjoints soient plus mobiles. » Cette idée d’encourager le mouvement est reprise par Brigitte Berthelot Leblanc, de nouveau présidente des pharmaciens d’outre-mer. Elle pense que cela passe notamment par « un travail entre le central et les délégations. »

Second mandat pour Carine Wolf-Thal

« Je souhaite continuer à incarner une présidence dynamique, au plus près des pharmaciens », premier vœu de Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre. Et la liste est longue :

  • être à l’écoute des conseillers,
  • faire attention au subtil équilibre entre les sections,
  • préserver la qualité le long de la chaîne pharmaceutique,
  • renforcer l’interprofessionalité, avec le CLIO (Comité de liaison des institutions ordinales) et grâce aux CPTS,
  • renforcer les liens avec les institutions,
  • être au service de la santé publique,
  • développer des services aux pharmaciens via Smartphone, etc.

Toutefois le sujet qui importe le plus l’Ordre en ce moment, c’est bien sûr les ruptures de stock. Elles posent problème à nombre de nos confrères et ternissent notre image. La section C, représentée par son vice-président Philippe Godon, en fait son fer de lance et cherche des réponses au travers des échanges entre régions. S’il semble y avoir des pistes de réflexion, peu de solutions concrètes ressortent pour le moment.

Les grands absents

Arlésienne de l’Ordre, le code de déontologie va, d’après la présidente, « sortir des arcanes administratives. » Il serait séquestré par le Conseil d’État depuis sa dernière réécriture, « nous nous inquiétons de ne rien voir arriver » s’exclame Carine Wolf-Thal. Lorsqu’il s’agit de détailler les changements, la présidente explique que l’Ordre désire assouplir le texte. « Nous sommes passés de “tout est interdit sauf” à “tout est autorisé sauf”. »

La loi Ma Santé 2022 a été peu évoquée. La nécessité de bien définir l’acte pharmaceutique semble pour l’instant l’angle de travail de l’Ordre. Mais les élus attendent l’avis final de la commission mixte paritaire pour commenter le texte définitif.