Le psoriasis touche plus de 2 millions de français. Affectant autant les femmes que les hommes, elle est la 3ème maladie de peau la plus fréquemment déclarée. Cela représente 4,4% de la population adulte.
Actuellement, lorsque les traitements topiques ou systémiques conventionnels ne suffisent plus, une biothérapie est recommandée. Jusqu’ici, celles disponibles étaient l’adalimumab (anti-TNF alpha) et l’ustékinumab (anti-IL12/23). Janssen annonce lors d’une conférence de presse, la mise sur le marché du Tremfya®ou guselkumab qui cible la voie immunitaire pathogène par inhibition de l’interleukine 23.
L’objectif est de « montrer un profil d’efficacité supérieur aux traitements par biothérapies disponibles » selon le professeur Paul Carle, chef du service dermatologie au CHU de Toulouse, interrogé lors de la conférence de presse. L’AMM européenne délivrée est spécifique à une catégorie de patients atteints en plaques modéré à sévère chez l’adulte : ceux « ayant eu un échec à au moins deux traitements parmi les traitements systémiques non biologiques et la photothérapie et une forme étendue et/ou un retentissement psychosocial important ». En octobre 2018, la Commission de Transparence de l’HAS confirme la supériorité du guselkumab par rapport à l’adalimumab. Cette nouvelle biothérapie a obtenu un Service Médical Rendu important pour une forme de psoriasis (celle décrite dans l’AMM) mais insuffisant pour les autres. Des études sont actuellement en projet pour démontrer l’efficacité en première intention.