Nono, la protéine détectrice du VIH-2

Un million, c’est le nombre de personnes infectées par le VIH‑2. Il conduit dans 25 % des cas au Sida. Il est toutefois moins meurtrier que le VIH-1 qui touche 25 millions de personnes et cause le Sida dans 99 % des cas. Des chercheurs de l’Inserm et de l’Institut Curie ont donc voulu savoir pourquoi le système immunitaire combat mieux cette version du virus. Ils ont découvert qu’une protéine, appelée Nono, située au sein des cellules dendritiques, agissait comme un détecteur capable de reconnaître plus facilement l’enveloppe interne (ou capside) du VIH-2 que celle du VIH-1. La protéine permet également de déclencher une réaction immunitaire pour lutter contre le virus. « Cette découverte ouvre la voie à d’autres études nécessaires au développement d’une nouvelle génération de vaccin capable de “mimer” la capside du VIH-2 et de déclencher par conséquent une réponse immunitaire chez les personnes atteintes du VIH‑1 », déclare Nicolas Manel, responsable de l’étude.

  • Publié dans Cell, le 4 octobre 2018

  • DOI : 10.1016/j.celrep.2018.08.062