Publié dans Science Immunology le 2 février
DOI : 10.1126/sciimmunol.aao4013
Depuis longtemps établi, le rôle du thymus dans le diabète de type 1 vient d’être remis en cause par une récente étude publiée en couverture de la revue Science Immunology.

Co-menée par l’équipe du docteur R. Mallone de l’institut Cochin et le groupe d’étude français ImMaDiab, cette étude soulève deux interrogations. Comment expliquer que tous les sujets soient auto-immuns ? Et comment justifier que l’ensemble de la population ne soit pas diabétique ? Selon les auteurs, la première question s’explique par un phénomène de reconnaissance croisée. Il existe effectivement des similitudes entre les cellules β et certains agents microbiens, mutuellement reconnus par les LT CD8+. Raison pour laquelle ils seraient épargnés par le thymus. Concernant la seconde question, deux hypothèses sont à l’étude. L’une concerne une inflammation du pancréas qui attirerait les LT CD8+ auto-immuns, alors inactifs, vers les cellules β et donc déclencherait la réaction immunitaire. L’autre hypothèse réside, quant à elle, dans une plus grande vulnérabilité des cellules β vis-à-vis des LT CD8+. Selon les auteurs, le prochain défi est de clairement élucider ce phénomène, afin de pouvoir développer de nouvelles thérapies et peut-être anticiper un dépistage précoce.


