Depuis le 1er mars, le laboratoire Pfizer a mis fin à la commercialisation du Cytotec (misoprostol). Dans ce contexte, il est important de rappeler que l’accès en ambulatoire aux autres spécialités à base de misoprostol (MisoOne et Gymiso) dans la prise en charge de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et de la fausse couche précoce sont réservées exclusivement aux commandes à usage professionnel.
Dans l’hypothèse où une patiente se présenterait en officine avec une prescription de l’une de ces spécialités, il vous appartiendra de vous rapprocher du prescripteur afin de garantir sa prise en charge thérapeutique.
En ville, seuls les médecins et les sages-femmes conventionnés peuvent pratiquer des IVG médicamenteuses. Dans le cas des fausses couches précoces, aucun médicament n’a jamais bénéficié d’une AMM dans cette indication en ambulatoire. Or, il existe un besoin thérapeutique et, compte tenu du rapport bénéfice/risque du misoprostol présumé favorable, une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) a été établie par l’ANSM pour l’usage du misoprostol, dans cette indication. Ces spécialités sont accessibles en officine à tous les médecins de ville sans exigence de conventionnement spécifique sur présentation d’une commande à usage professionnel, et le médecin remet les comprimés à la patiente lors de sa consultation. La posologie initiale est de 400 µg de misoprostol per os, éventuellement renouvelée toutes les 3 heures, si nécessaire, sans dépasser une dose totale de 2400 µg par 48h. En ce qui concerne la facturation des boites : dans les deux indications, le prix d’une boite est fixé à 13,88 euros TTC, auquel s’ajoute le tarif unitaire de l’honoraire de dispensation (1.02€ TTC) par boite, soit 14.90 euros TTC.