Laurent Filoche, président de l’UDGPO, a été reçu le 22 décembre 2016 par Mr Philippe Burnel (DSISS) au ministère de la santé pour une réunion de travail sur les problèmes soulevés par l’UDGPO concernant les LGO (logiciels de gestion de l’officine) et la gestion des données de santé. L’UDGPO a attiré l’attention des autorités sur les risques d’un système sans contrôle des données de santé. Très sensibles, ces données sont sous la responsabilité des pharmaciens qui garantit leur confidentialité et leur sécurité.
L’Union Des Groupements de Pharmaciens d’Officine a attiré l’attention du gouvernement sur les points suivants :
- L’interopérabilité
Les données ne peuvent être confisquées et privatisées par les éditeurs. Le pharmacien doit pouvoir en disposer pour les transmettre aux prestataires de son choix en vue d’optimiser ses services à l’égard de ses patients, par exemple pour le suivi des pathologies chroniques. Il doit pouvoir choisir librement les opérateurs qui lui paraissent les mieux adaptés, sans que l’éditeur ne puisse bloquer d’une quelconque manière la transmission des données.
- La transparence sur les données collectées
Une réunion rassemblant le Ministère, la CNIL, les représentants de la profession et les LGO aura lieu prochainement afin de recueillir des informations sur l’usage actuel des données issues des pharmacies. À qui sont-elles transmises, où sont-elles stockées, quelle est leur véritable degré de sécurisation, comment sont elles anonymisées ?
- La juste rémunération des pharmaciens
Contrairement aux pays voisins, les pharmaciens français ne sont pas rémunérés pour les données qu’ils collectent à une période où la profession cherche des relais de croissance pour faire face à une crise sans précédent. Il serait bien d’unifier les pratiques au niveau européen.