Ce jeudi 1er décembre, la FSPF a quitté le Comité de suivi des génériques afin de signifier son exaspération face à ce qu’ils nomment “la mascarade organisée par les pouvoirs publics”.
Pour la FSPF, ce comité, regroupant le CEPS, le LEEM, le GEMME, la CSRP et les syndicats représentatifs de pharmaciens, n’est qu’un “simulacre de négociation, où tout est écrit par avance”. Sur les 340 millions d’euros d’économies prévues dans le PLFSS 2017 sur la ligne « promotion et développement des génériques », la FSPF accuse le CEPS d’avoir décidé, sans concertation, que 210 millions d’euros d’économies seront réalisées grâce à des mesures de baisse de prix prises exclusivement sur les médicaments génériques. L’impact des mesures pour l’officine, estimé à 84 millions d’euros par le CEPS, est évalué à 96 millions d’euros par la FSPF. Toujours selon le syndicat, ce seraient en réalité 142 millions d’euros en moins pour l’officine en considérant l’impact global.
Pour la FSPF, le choix de la répartition des économies pénalise beaucoup trop fortement les officines et les mesures prises vont à l’encontre d’une politique de développement des volumes génériques. Par ce boycott du Comité de suivi des génériques, la FSPF exprime son refus de cautionner une politique de baisse de prix et de marge sans contrepartie. Elle exige la compensation intégrale des pertes pour l’officine.
À quelques semaines de l’ouverture des négociations de la nouvelle convention nationale pharmaceutique, la FSPF demande au Gouvernement de tenir ses engagements et reste ferme sur ses revendications en refusant la politique du « moins pire ».