À l’issue de ses études de pharmacie, Azriel Bizmuth a fait le choix de rejoindre une association humanitaire. Une voie qui requiert investissement et sacrifices, dans un milieu en demande de main d’œuvre.

Décembre 2014, date de ma première mission : je pars pour Carnot, une ville située en République centrafricaine, au sud-ouest de Bangui. Affecté au sein d’un hôpital pédiatrique, je gère les stocks des médicaments, et notamment ceux de pathologies lourdes, telles que le VIH, la tuberculose, le paludisme ou la pneumonie. Le challenge est de taille : nous ne sommes approvisionnés que tous les quatre mois et la demande est importante. Stock dormant, périmés, commandes internationales… Mon rôle oscille entre vigilance, respect des protocoles de soin et logistique. Il m’arrive même de gérer certaines situations de crise, au cours desquelles je dois non seulement anticiper les besoins, mais également optimiser la répartition des produits. Les semaines sont donc intenses, mes journées débutant à 7h le matin et terminant vers 20h, du lundi au samedi.
De retour en France au mois de mai 2015, je prépare la prochaine mission en décembre, cette fois-ci dans la capitale de Centrafrique. Tout est à construire : mettre sur pied la pharmacie, former le staff local et créer tous les outils de gestion. Pour cette fin d’année 2016, je prépare mon prochain départ pour le Mali, et précisément à Koutiala dans la région de Sikasso, à 8 heures de Bamako. Je pars pour un projet de nutrition chez les enfants de 0 à 5 ans, un projet phare de MSF, qui diffère de mes précédentes expériences.
On me demande souvent comment j’imagine mon on avenir professionnel : j’espère tout simplement que mes projets arriveront toujours à conjuguer ma passion pour l’humanitaire avec ma vie de famille, pourquoi pas en alternant des missions de terrain avec des activité de logistique au siège de MSF en France.




