Dans une campagne choc publiée le 13 juin, Médecins du Monde s’attaque aux prix des médicaments. Derrière cette campagne intitulée « le prix de la vie » se cache un constat alarmant : le prix exorbitant que pratiquent certains industriels pour leurs médicaments innovants (Sovaldi, Glivec, Keytruda) mettrait tout le système solidaire de la sécurité sociale en danger. L’ONG, qui prône un État plus fort, une transparence des coûts de R&D accrue et un modèle alternatif au brevet, exhorte Marisol Touraine à protéger les intérêts des français et invite le public à signer sa pétition sur le site www.leprixdelavie.com.
Une campagne censurée ?
Fustigé, le Leem réplique et somme Médecins du Monde de ne pas se tromper de combat. Si le prix faramineux de certaines spécialités est bien une réalité, Le Leem rappelle que la fixation du prix des médicaments est le fruit d’une négociation bilatérale entre les industriels du médicament et le CEPS. Il mobilise de plus l’attention sur le prix particulièrement bas de la plupart des médicaments et les économies qu’ils prodiguent chaque année à l’assurance maladie. Reste à savoir pourquoi les annonceurs ont refusé de placarder les visuels de cette campagne. Selon les Inrocks, l’Autorité professionnelle de régulation de la publicité (ARPP) aurait envoyé à la régie commerciale Médiatransports un avis défavorable pour diffuser la campagne.
