Quelle attitude les médecins généralistes français adoptent-ils face à la vaccination ?
Afin d’en savoir plus, Pierre Verger (Inserm UMR912, Marseille) et ses collaborateurs ont mené l’enquête. 1 500 médecins généralistes français ont été tirés au sort entre novembre 2013 et mars 2014 au sein du répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS). Les résultats, publiés cet été dans la revue EBioMedicine, sont édifiants.
Parmi ces médecins, un tiers craint des complications à long terme imputables aux adjuvants des vaccins. 25 % estiment que certains des vaccins recommandés par les autorités sanitaires sont inutiles, et un médecin sur cinq considère même que les enfants sont vaccinés contre trop de maladies.
Trois vaccins suscitent particulièrement l’hésitation : seuls 3 médecins sur 4 recommandent la vaccination contre les papillomavirus humains aux jeunes filles âgées de 11 à 14 ans en raison de doutes sur son rapport bénéfices-risques, 63 % conseillent la vaccination contre l’hépatite B aux adolescents et seulement 57 % celle contre le méningocoque C aux moins de 24 ans.
