Des scientifiques de Chicago ont réussi à détecter les symptômes de la dépression via un smartphone.
Pour mener leur étude, ils ont eu recours à l’application Purple Robot, qui enregistre la localisation géographique, les déplacements et le temps d’utilisation du smartphone. 40 participants âgés de 18 à 59 ans ont rempli un questionnaire de santé reconnu pour déceler les tendances dépressives : le PHQ-9. Durant 15 jours, Purple Robot a questionné quotidiennement les utilisateurs sur leur humeur, tout en collectant leurs données… qui se sont révélées similaires à 86,5 % aux résultats du questionnaire PHQ-9.
En outre, selon l’étude, les dépressifs utilisent leur smartphone en moyenne 68 minutes par jour (contre 17 minutes chez les non dépressifs), leur temps passé au domicile est supérieur et leurs déplacements moins nombreux et moins diversifiés. Le smartphone est vraisemblablement davantage utilisé comme un « échappatoire » au sentiment de mal-être, que pour converser avec des amis. Une telle application pourrait se révéler utile pour suivre des patients dépressifs, et générer des alertes en cas d’aggravation de la situation. Mais l’étude nécessiterait évidemment d’être réalisée à plus grande échelle pour renforcer les hypothèses.
Publié dans : Journal of Medical Research : « Mobile Phone Sensor Correlates of Depressive Symptom Severity in Daily-Life Behavior: An Exploratory Study », public
