Depuis le 1er septembre 2015, l’Avastin (bévacizumab) est autorisé dans le traitement de la DMLA. D’après le communiqué du ministère de la Santé, « cette décision permettra la réalisation d’importantes économies [soit près de 200 millions d’euros selon les estimations, Ndlr], et ce dans le respect de la sécurité des patients ».
L’Avastin bénéficiait depuis le 19 mars dernier d’une RTU suite à l’avis favorable prononcé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Il s’avère moins cher que le Lucentis (ranibizumab) et l’Eylea (aflibercept), commercialisés respectivement par Novartis et Bayer, traitements actuels de la DMLA.
Le laboratoire Roche, titulaire de l’AMM de l’Avastin, déclare « décliner toute responsabilité quant à l’utilisation de l’Avastin dans la DMLA ». Une association de patients et de professionnels de santé s’oppose également à cette démarche : « En aucun cas, une utilisation systématique de l’Avastin ne peut être acceptée pour des motifs purement économiques », met en garde l’association, qui réclame « le libre choix de prescription pour les ophtalmologistes traitant en milieu hospitalier ». Selon eux, « les récentes données scientifiques ne permettent pas d’écarter une éventuelle augmentation des effets secondaires, notamment gastro-intestinaux, ou du risque d’endophtalmie lié au reconditionnement ».