Adomed webinaire
Adomed webinaire

Être végétarien réduit le risque de cancer colorectal

Deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et troisième chez l’homme, le cancer colorectal touche chaque année en France 40 000 personnes et près de 17 000 en meurent.

Selon une étude, être végétarien réduirait de 22 % ce risque. La diminution constatée était de 19 % pour le cancer du côlon et de 29 % pour celui du rectum. Les chercheurs ont aussi distingué les différents types de végétarisme. Et c’est le pesco-végétarisme (ou pescétarisme) qui semble le plus efficace : ne pas manger de chair animale, à l’exception de celle issue des poissons et crustacés, permet en effet d’abaisser de 43 % le risque de cancer colorectal par rapport à un régime omnivore.
On sait déjà que le poisson a des effets bénéfiques plus prononcés que la viande blanche, elle même plus favorable que la viande rouge mais, aujourd’hui, cela ne fait pas encore partie des conseils diététiques pour réduire le risque de cancer colorectal, qui se limitent à manger cinq fruits et légumes par jour, éviter les graisses saturées et faire une demi-heure de sport par semaine.
Les auteurs se disent toutefois prêt à intégrer le végétarisme dans leurs conseils préventifs, ou du moins la plus faible consommation de viande, qui, toujours selon cette étude, diminue de 8 % le risque de cancer, que ce soit en préventif ou au cours de la maladie. Toutefois, avoir une vie de pur végétarien n’élimine pas pour autant totalement le risque, d’autres facteurs de prédisposition, dont certains sont héréditaires, sont à prendre en compte. Pour les individus très à risque pour des raisons génétiques, le végétarisme ne changera rien. Mais pour les autres, une alimentation qui protège peut aussi avoir du bon.

Vegetarian dietary patterns and mortality in Adventist Health Study 2, Jama Internal Medicine, publication en ligne du 9 mars 2015.