À moins de trois mois de l’ouverture des discussions parlementaires autour du budget 2026, François Bayrou a dévoilé, ce 15 juillet, ses orientations pour la rentrée. Avec un mot d’ordre : une baisse drastique de la dépense publique. Le Premier ministre entend ainsi économiser près de 44 milliards d’euros et « tout le monde devra participer à l’effort », a-t-il assuré.
Côté santé, François Bayrou a présenté un plan d’économie de 5 milliards d’euros pour 2026. Comment ? En doublant le plafond des franchises médicales sur le médicament, par exemple, qui passerait donc de 50 à 100 euros par an.
« Les franchises vont être rehaussées et versées directement au comptoir, pour être tout simplement plus visibles et pour aider chacun à mieux économiser », a justifié la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin.
Réforme des ALD
Autre piste d’économies sur la santé, déjà avancée par l’Assurance maladie il y a quelques semaines : une réforme des affections de longue durée (ALD). « Nous allons réformer en profondeur la prise en charge de ces affections, avec des mesures visant à sortir du remboursement à 100 % les médicaments qui sont sans lien avec l’affection déclarée », a fait savoir François Bayrou, qui souhaite aussi « pousser pour qu’on puisse sortir du statut ALD lorsque l’état de santé ne le justifie plus ».
Pour rappel, 20% de la population française souffre d’une affection de longue durée.
DMP, lutte contre la fraude…
En matière d’austérité sanitaire, le Premier ministre veut également s’attaquer – sans plus de détails – à la « multiplication déraisonnable par certains patients de visites pour contrôler un diagnostic ou pour contrôler ce qu’a dit le médecin précédent, ou la multiplication déraisonnable de radios ou de scanners à quelques jours d’intervalle ». A ainsi été évoquée la « tenue obligatoire » du dossier médical partagé (DMP) par les praticiens.
Arrêts de travail, lutte contre la fraude sociale, prévention, ou encore réutilisation des cannes anglaises et des fauteuils roulants ont également été mis sur la table.
L’ensemble de ces mesures devrait figurer dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, examiné dès le 21 octobre à l’Assemblée nationale, pour un vote prévu début décembre.