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Région ex-Limousin

Maxime Camilleri, expert-comptable (cabinet Audéfi), partage son analyse sur l’économie des officines en Limousin : CA, rentabilité, et dernières évolutions en matière de prix de cession.

www.conseil-gestion-pharmacie.com

www.audefi.fr

 

 

Dans un contexte économique toujours marqué par les répercussions de l’inflation et les évolutions réglementaires du secteur de la santé, notre cabinet a analysé les performances économiques de 51 pharmacies d’officine que nous accompagnons au quotidien sur l’ex-région Limousin. Cette étude porte sur des officines dont les exercices 2023 et 2024 sont complets (12 mois), hors opérations de transfert ou de regroupement.

 

Une progression modérée de l’activité

Globalement, le chiffre d’affaires hors taxes moyen est en hausse de 4,5 % en 2024 par rapport à 2023.

Cependant, cette croissance masque des disparités : les pharmacies dont le CA est inférieur à 1 million d’euros subissent une baisse d’activité de 8,6 %, traduisant la fragilité de certaines structures de petite taille face aux mutations du secteur.

Malgré l’augmentation du chiffre d’affaires, la rentabilité des officines se dégrade.

Ce phénomène s’explique notamment par :

• La hausse des charges de personnel et des charges externes ;

• La pression sur les prix des médicaments remboursables, seulement partiellement compensée par l’évolution des honoraires ;

• La baisse de la rentabilité sur le hors-vignetté.

Ces éléments mettent en évidence une situation contrastée : l’activité progresse, mais sans effet suffisant sur les résultats nets.

 

Un marché des acquisitions toujours actif, mais sous surveillance

Les données 2024 montrent une hausse du prix moyen d’acquisition, confirmant le maintien de l’attractivité du secteur. On note également un recul de l’apport personnel et une baisse des prix moyens exprimés en multiple de l’EBE.

Avec des taux d’intérêt plus élevés que ces dernières années et des charges en hausse, la prudence s’impose pour les opérations de reprise. Aussi, il devient essentiel de préserver un autofinancement suffisant pour absorber les chocs éventuels sur les marges.