Les étudiants s’engagent contre la précarité

Pour soutenir les étudiants en pharmacie : chaque don compte Cette année, nous lançons le projet « mentorat », pour que tout pharmacien puisse donner ce qu’il souhaite afin de soutenir ses futurs confrères et consœurs. Rendez-vous sur le site du fonds de dotation : www.dotations.anepf.org Pour que chaque étudiant en pharmacie, en situation de précarité, puisse bénéficier d’une aide par le fonds de dotation, nous avons besoin de tous les dons possibles. Lors de la dernière campagne de donation, seules 40 personnes ont pu recevoir un don face aux 200 demandes. Chaque don construit l’avenir de notre profession.

 

Quelles sont les difficultés financières des étudiants en pharma ?

En septembre 2024, le coût moyen de la rentrée en 2^e année de pharmacie était de 3 095,28 euros. Comparé à 2023, ce coût a augmenté de 2,72 % pour les étudiants en 2^e année et de 3,83 % pour ceux en 5^e année.

En plus des frais d’inscription et du coût de la vie courante en constante augmentation, ces étudiants sont contraints de payer des frais spécifiques à leurs études, tels que le matériel de TP, ou encore les supports papier et les blouses.

De plus en plus de jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes. Aujourd’hui, beaucoup sont obligés de jongler entre études exigeantes et emplois étudiants pour subvenir à leurs besoins et poursuivre leurs études. Cet emploi du temps chargé impacte non seulement leurs résultats scolaires, mais également leur bien-être physique et mental.

De plus, l’absence de rémunération dans leurs stages lors des 2^e, 3^e et 4^e années, puis le faible salaire perçu en 5^e année engendrent une pression supplémentaire non négligeable. Il est essentiel que la réforme du 3^e cycle soit appliquée pour qu’une rémunération plus correcte puisse être allouée aux étudiants en 6^e année d’officine.

Face à ces problématiques et l’urgence d’y apporter des solutions, l’Anepf travaille auprès des institutions et parlementaires aux côtés de la Fage pour l’élargissement des bourses universitaires l’été, alors qu’actuellement elles sont perçues de septembre à juin. Nous luttons aussi pour l’attribution des bourses indépendamment de la situation familiale de l’étudiant avec une adaptation aux contextes économiques et géographiques de chaque territoire.

Toutefois, cela n’est pas suffisant, et la précarité étudiante est, une année de plus, reléguée au second plan. Face au manque d’accompagnement des universités et des institutions, les étudiants en pharmacie doivent s’unir dans un but : faire face à leurs difficultés collectives.

Ainsi, les associations locales du réseau Anepf constituent une réelle force pour les étudiants en pharmacie qui peuvent trouver un soutien quotidien dans les locaux de leur faculté.

 

Vous relancez votre fonds de dotation. En quoi consiste-t-il ?

Créé en 2017, le fonds de dotation de l’Anepf est un organisme de mécénat dont l’une des missions est de lutter contre la précarité des étudiants en pharmacie en proposant des campagnes de bourses ponctuelles pour les étudiants les plus démunis.

Du 1^er octobre au 1^er novembre, les candidatures de la dernière campagne de bourses ont été déposées. Cette campagne va permettre de distribuer 50 bourses de 100 €, 30 bourses de 200 €, 20 bourses de 300 €. Il faut savoir que 17,72 % des étudiants en pharmacie sont confrontés à de fortes ou à de très fortes difficultés financières. La précarité est au cœur de notre quotidien et de nos études. Si un travail en officine enrichit nos expériences et consolide nos connaissances, un travail contraint par la nécessité de financement des études pèse lourdement sur la santé mentale et la réussite universitaire : plus de 65 % des étudiants voient ainsi le travail comme une nécessité pour financer leurs études. ■