Dans le sillage de la terrible affaire Mazan, le Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances (CRAFS) vient de lancer ce 2 décembre une campagne d’information nationale contre la soumission chimique. Depuis lundi, une campagne d’affichage est déployée auprès de l’ensemble des pharmaciens, au sein des officines, des laboratoires de biologie médicale et des établissements de santé.
Une campagne soutenue par le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes l’Ordre national des Pharmaciens, la Société Francophone des Sciences pharmaceutiques officinales (SFSPO), et l’association #MendorsPas, fondée par Caroline Darian.
« La soumission chimique désigne l’administration d’une ou plusieurs substances psychoactives à l’insu des victimes ou sous la menace, à des fins criminelles ou délictuelles. Contrairement aux idées reçues, elle ne se limite pas au GHB et n’est pas réservée au contexte festif », rappelle le CRAFS.
Des téléconseillers pour aiguiller
En France, 1 229 agressions facilitées par les substances ont été retenues par l’enquête nationale « soumission chimique » sur 2022, soit une augmentation de + 69 %. Et, « les victimes de soumission chimique sont souvent démunies face au manque d’informations disponibles », rappelle le CRAFS qui entend s’appuyer sur les pharmaciens pour sensibiliser à la soumission chimique, orienter les victimes et leurs proches.
La campagne renvoie ainsi vers la plateforme du CRAFS et par téléphone au 01 40 05 42 70.
Les téléconseillers pourront ainsi aiguiller la victime vers le circuit de prise en charge et fournir les contacts et démarches à effectuer (dépôt de plainte, signalement en ligne, adresses des laboratoires agréés pour les analyses toxicologiques, accompagnements psychologique et juridique …).
L’affiche et les flyers sont à télécharger sur le site du Cespharm.