La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a livré le 11 octobre les résultats de son enquête sur la trésorerie des officinaux. Et les « premiers résultats sont alarmants », déplore le syndicat qui a mené une enquête en ligne auprès de 2 600 pharmaciens.
Cette année, 73 % des confrères ont vu leur trésorerie baisser entre 2023 et 2024. Un constat d’autant préoccupant dans les officines de centre-ville : 81 % d’entre elles affirment que leur trésorerie a baissé, contre 66 % en rural.
Pire : un pharmacien sur cinq a une trésorerie négative, contre 12 % l’année dernière. « Ces résultats viennent confirmer les chiffres inquiétants des experts-comptables, qui ont constaté en 2023 une baisse de l’excédent brut d’exploitation. C’est un phénomène inédit depuis plus de 15 ans ! », s’inquiète la Fédé.
Les jeunes particulièrement impactés
Les jeunes installés, depuis moins de deux ans, sont particulièrement en difficulté cette année. Plus de 40 % d’entre eux présentent un bilan négatif. Là encore, les pharmacies des centres-villes souffrent davantage : 29% affirment avoir un bilan négatif, contre 15 % en zone rurale.
Face à cette dégradation, la FSPF invite le gouvernement à tenir compte de ces résultats lors de l’examen du PLFSS. « Les pouvoirs publics ne peuvent plus rester sourds à nos alertes et doivent adopter des mesures ambitieuses pour améliorer l’économie officinale », martèle le syndicat, citant la fin des baisses de prix « systématiques des produits matures» et le soutien de « la diffusion des médicaments biosimilaires et hybrides, source de dizaines de millions d’euros d’économies potentielles pour la Sécurité sociale, en autorisant les remises sur les achats de ces derniers. »