Pour la 7e année consécutive, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) a dévoilé son rapport sur le coût de la rentrée 2024. Avec pour objectif de « souligner la précarité que subissent les étudiants en pharmacie et les problématiques de santé mentale qui en découlent ».
Et cette année, le coût de la rentrée, notamment au regard de l’inflation, est « de plus en plus important : +2,72% par rapport à l’année précédente », souligne l’association étudiante.
Au total, entre le matériel pédagogique, les frais de logement ou de transport, la mutuelle ou l’inscription à la fac, un étudiant en deuxième année de pharmacie devra débourser pas moins de 3 095 euros, contre 3013 euros l’année passée.
En cinquième année, les frais de rentrée grimpent à 3 731 euros, contre 3 594 euros en 2023, soit une augmentation de +3,8%
Matériel pédagogique, mutuelle, logement…
Dans le détail, l’augmentation est particulièrement marquée du côté du matériel de TP (+9,4% entre 2023 et 2024), des supports papier pédagogiques (+33 %), ou encore de l’assurance logement (+10%).
Le coût de la mutuelle étudiante, 330 euros en 2024, ou encore de la contribution de la vie étudiante et de campus (CVEC), à 103 euros, pèsent également dans le budget des jeunes.
L’Anepf pointe par ailleurs le « coût non négligeable » de la préparation du concours de l’internat, qui réunit chaque année 1 300 étudiants à Paris. En un an, la somme à débourser en moyenne pour y participer est passée de 657 euros à 731 euros, en intégrant l’achat des livres de préparation au concours, 300 euros en moyenne, le logement sur place ou encore le transport.
« Précarité importante »
« Les étudiants en pharmacie sont soumis à une précarité importante, suite à des coûts grandissant pour l’accès aux études de pharmacie, mais aussi des dépenses liées à l’accès au matériel pédagogique de plus en plus grande », conclut ainsi l’Anepf, qui souhaite pousser plusieurs propositions pour lutter contre la précarité étudiante, source de souffrances psychologiques et parfois d’abandon des études.
Ainsi, l’association propose par exemple de généraliser à tous les étudiants le ticket de restaurant universitaire à 1 euro, « sachant que 36% des étudiants ont déjà sauté des repas pour causes financières ». Côté alimentation toujours, les étudiants en pharma souhaiteraient également pouvoir récupérer les invendus alimentaires de la journée, à moindre coût.
L’Anepf réclame également le maintien des bourses universitaires pendant l’été et une « attribution des bourses indépendamment de la situation familiale de l’étudiant ou de l’étudiante avec une adaptation au contexte économique et géographique de chaque territoire. »