Les Conseils nationaux des Ordres des pharmaciens et des médecins viennent d’actualiser leurs recommandations pour la prescription et la dispensation des traitements de substitution aux opiacés. Dans un communiqué commun publié ce 9 juillet, les deux organismes « réaffirment leur engagement dans la prise en charge des conduites addictives », insistant notamment sur l’importance de la coordination entre les deux professions.
« Aujourd’hui, avec ce document, nous illustrons la nécessaire coopération interprofessionnelle, le patient restant la boussole de toutes nos actions », cite notamment Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. « Cette réactualisation des recommandations ordinales est l’ouvrage d’une coopération interprofessionnelle indispensable pour une prise en charge harmonisée des personnes souffrant de conduites addictives et pouvant bénéficier d’un traitement de substitution », estime également la Dr Claire Siret, présidente de la section Santé publique du Conseil national de l’Ordre des médecins.
Découpées en 7 chapitres, ces nouvelles recommandations retracent l’ensemble des fondamentaux. Outre le cadre réglementaire et déontologique, elles reviennent par exemple sur l’obligation de dématérialisation des prescriptions, à laquelle médecins et pharmaciens devront se conformer au plus tard le 31 décembre 2024, précisant qu’« afin de sécuriser la dispensation, en dehors de la prescription numérique, la version originale “papier” de l’ordonnance sécurisée (devra être) remise au patient par le prescripteur et présentée obligatoirement au pharmacien pour toute dispensation ».
Le document insiste également sur la mise à disposition systématique de naloxone aux patients et leur entourage, ou encore les règles de fractionnement des médicaments de substitution. Un tableau disponible en annexe 3 relate d’ailleurs la liste de ces médicaments, leurs posologies, voies d’administrations et conditions de prescription et dispensation.
