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Revue de presse • Mai 2024

Lancée le 15 septembre 2023 en France, l’immunisation contre la bronchiolite à VRS via le Beyfortus en France a confirmé son efficacité

BEYFORTUS : La campagne de l’hiver dernier a porté ses fruits  

Lancée le 15 septembre 2023 en France, l’immunisation contre la bronchiolite à VRS via le Beyfortus en France a confirmé son efficacité. Deux études menées par l’Institut Pasteur et Santé publique France (SPF) viennent confirmer l’efficacité de l’anticorps monoclonal nirsévimab contre les cas sévères de bronchiolite chez les nourrissons de moins de trois mois, cibles de la campagne. 

Sur l’hiver 2023/2024, l’observation en vie réelle montre « une baisse significative du nombre de nourrissons hospitalisés et une efficacité du traitement en vie réelle estimée entre 76 % et 81 % pour les nourrissons admis en réanimation », se félicite SPF. 

Les deux instituts ont également réalisé une modélisation qui souligne que « l’administration du nirsévimab a évité environ 5 800 hospitalisations pour bronchiolite après passage aux urgences entre le 15 septembre 2023 et le 31 janvier 2024 en France hexagonale ». Soit une réduction de 23 % d’hospitalisations. Un succès pour le médicament lancé en France par Sanofi, déjà confirmé par une étude clinique internationale menée l’année dernière auprès de 8 000 nourrissons.

Prépublications du 26 avril 2024,  Institut Pasteur et Santé publique France 


Succès de la vaccination HPV dans les collèges

Initiée à l’automne dernier, la campagne de vaccination HPV pour les filles et les garçons dans les collèges a permis un rebond de la couverture vaccinale ! Selon Santé publique France (SPF), chez les ados de 12 ans – cibles de la campagne – « les estimations de couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus humains progressent de 17 points fin 2023 par rapport à fin 2022, atteignant 48 % (55 % chez les filles et 41 % pour les garçons ». Mieux, alors que la France était à la traîne, désormais 45 % des jeunes filles de 16 ans ont reçu un schéma vaccinal complet. Sans surprise, les garçons sont encore moins vaccinés – 26 % avaient reçu au moins une dose en 2023 (contre 13 % en 2022) – car ils n’ont été intégrés aux recommandations il y a trois ans seulement. Pour prévenir l’apparition de cancer, « cette tendance à la hausse doit se poursuivre », espère SPF.

Bulletin Vaccination, édition nationale, avril 2024


Les émulsifiants exposent-ils à un risque de diabète de type 2 ?

Glaces, biscuits, plats préparés, pains industriels ou biscottes : les émulsifiants sont parmi les additifs alimentaires les plus utilisés. Ils comprennent notamment les mono- et diglycérides d’acides gras, les amidons modifiés, les lécithines, les phosphates ou encore les celluloses ou les gommes. Selon une étude menée par l’Inserm et l’Inrae, leur ingestion chronique pourrait exposer à un risque de développer un diabète de type 2. Les chercheurs ont ainsi analysé les données de plus de 100 000 adultes inscrits sur Nutrinet entre 2009 et 2023 et calculé leur exposition chronique aux émulsifiants sur 14 ans. En fonction de l’additif et de la dose ingérée, le risque de diabète de type 2 augmente de 3 % à 15 %. Par exemple, l’exposition au phosphate tripotassique (E340) par incrément de 500 mg par jour élevait le risque de 15 %. Toutefois, des analyses supplémentaires seront nécessaires pour tenter de trouver un lien de cause à effet. ■

Publié dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, mai 2024
DOI : 10.1016/S2213-8587 (24) 00086-X


Des cancers sans mutation d’ADN ?

Une équipe de recherche du CNRS et de l’Université de Montpellier a découvert pour la première fois que le cancer peut parfois être causé uniquement par des modifications épigénétiques, sans mutation de l’ADN ! Ces dernières sont des évolutions qui régulent l’expression génétique et qui « expliquent en partie pourquoi, malgré un génome identique, un individu développe des cellules très différentes (neurones, cellules de la peau) », rappelle le CNRS. Chez la drosophile, l’équipe a provoqué des dérèglements épigénétiques. Puis, après avoir restauré l’état normal de la cellule, les scientifiques ont constaté qu’une partie du génome restait dysfonctionnel et que l’état tumoral se maintenait. « C’est la première fois qu’il est démontré que les mutations génétiques ne sont pas indispensables à l’apparition de cancer », se félicite l’équipe.  

Publié dans Nature, le 24 avril 2024
DOI : 10.1038/s41586-024-07328-w