Après « Forget me not », Éric D’Aura a publié son deuxième livre, « Seuil T Requiem pour l’échafaud ». Teinté d’humour, ce thriller policier est disponible depuis le 2 avril dernier en librairie et sur internet.
Entretien avec un auteur, passionné de lecture et d’écriture, mais avant tout pharmacien titulaire à Roquefort-les-Pins !
Revue Pharma : Quelle est l’histoire de « Seuil T Requiem pour l’échafaud » ?
Éric D’Aura : C’est la suite de mon premier livre. Tout commence en 1976, près de Marseille, lorsque deux enfants disparaissent. Seul l’un des deux est retrouvé, mort. Le coupable désigné est exécuté un an plus tard et sera ainsi le dernier guillotiné sur le sol français. En 2019, près de Nice, un vieil homme est découvert étêté dans un bois. Il n’est autre que le juge qui avait condamné le présumé coupable. S’ensuit une série de meurtres. L’enquête est lancée pour retrouver le coupable qui se venge, peut-être, trente ans après l’affaire de 1976.
D’où vient cette passion pour l’écriture ?
Je lis énormément, entre 80 et 100 livres par an, et j’ai toujours voulu écrire. À l’approche de mes 50 ans, je me suis lancé. J’ai commencé « Forget me not » en 2018 et je l’ai auto-édité en 2020… Puis, la maison d’édition Des livres et du rêve m’a contacté pour retravailler la densité du premier et le publier en 2023. Dans la foulée, nous avons également signé pour le deuxième !
Comment faites-vous pour écrire des romans de 500 pages en plus de votre activité de titulaire ?
J’écris à la pharmacie, dès que j’ai un moment entre deux patients, et sur mon temps libre. Ce n’est pas un travail pour moi, au contraire ! Créer me détend, me vide la tête. Le côté recherches me plaît aussi énormément. Mes histoires sont inspirées de faits réels et je me documente beaucoup pour que mes récits, et les faits dont je m’inspire, soient au plus près de la réalité.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Mes auteurs et humoristes préférés, c’est-à-dire Marcel Pagnol, Agatha Christie, Pierre Desproges et Raymond Devos. Mon métier m’inspire aussi ! Le pharmacien a une place privilégiée d’observateur de la nature humaine. Je m’imprègne des contacts permanents et sans filtre que j’ai au comptoir pour peaufiner les dialogues de mes personnages.
Comment réagissent vos patients ?
Très bien ! À l’officine, c’est comme si j’étais en salon du livre permanent. J’ai installé une petite étagère avec le livre et j’enchaîne les dédicaces. Un pharmacien qui écrit, cela intéresse les patients ; on discute souvent de mes ouvrages. Ils apprécient également le côté local, car mes histoires se passent toujours dans le Sud-Est, dans des lieux qu’ils connaissaient. Certains patients sont même devenus des fans absolus ! À Roquefort-les-Pins, où j’exerce, je dirais que deux à trois cents personnes attendaient avec impatience la sortie de « Seuil T Requiem pour l’échafaud ». Tous les ans, je participe aussi au Salon du livre de ma ville, ce qui occasionne des rencontres au-delà de l’officine. En tout, 400 exemplaires de mon premier livre ont été vendus – dont 90 % autour de la pharmacie – ce qui est déjà super : c’est un petit succès d’estime.
À l’avenir, allez-vous continuer à écrire ?
Tant que j’ai l’envie, l’inspiration et la santé, oui ! En revanche, je changerai peut-être de registre pour un biopic ou un roman d’anticipation, pourquoi pas ? Dans tous les cas, ce sera toujours empreint de beaucoup d’humour. ■