Installée depuis 2015 dans le 20e arrondissement de Paris, Virginie Latour a pu bénéficier de l’accompagnement d’un groupement et de rencontres avec des titulaires aux profils variés avant de se lancer.
Revue Pharma : Quel a été votre parcours avant de vous installer ?
Virginie Latour : J’ai fait mes études à Bordeaux, puis mon stage de fin d’année à Paris. J’ai notamment exercé dans une pharmacie du 11e arrondissement pendant plusieurs années. Le cotitulaire de cette pharmacie – qui avait également une pharmacie dans le 3e arrondissement – l’a vendue au groupement Pharmavance et m’a proposé de les rencontrer, car Pharmavance aidait les jeunes pharmaciens, comme moi, à s’installer.
Avant cela, aviez-vous déjà l’idée de vous installer ?
Non absolument pas ! Je pensais qu’il fallait un apport important, ce qui n’était pas mon cas, donc je n’avais même pas pensé à m’installer. C’est la rencontre avec Pharmavance qui a été une opportunité : ils m’ont aidée à monter le dossier pour la banque et proposé une aide financière.
De quelle pharmacie rêviez-vous ?
J’avais très envie de développer la micronutrition, l’aromathérapie et les produits naturels, car mon ancien titulaire ne le faisait pas encore. Ce que j’ai fait et je ne regrette pas. Aujourd’hui, ce sont des gammes largement proposées dans de nombreuses officines. Concernant la taille, compte tenu de mon faible apport, je ne pouvais pas viser de trop grosses officines.
Comment avez-vous trouvé la bonne pharmacie ?
Le groupement m’a aidée pour tout ! Avant cela, je ne connaissais rien au monde des titulaires, j’avais simplement fait du comptoir. Ils m’ont ainsi présenté des pharmaciens et m’ont formée pendant un an. Toute cette année, j’ai travaillé dans de nombreuses pharmacies du groupement pour rencontrer les titulaires et voir les différentes manières de travailler. J’ai tout appris ! À passer des commandes, à gérer la comptabilité, les factures, à négocier avec les labos et tenir le back-office.
Depuis 2015, vous êtes installée rue de Ménilmontant à Paris. Comment s’est passée la reprise ?
Le changement de titulaire s’est très bien passé. C’était une toute petite pharmacie, qui ne proposait pas de parapharmacie, mais était très proche de sa patientèle. Les deux titulaires leur ont parlé de moi avant mon arrivée, m’ont présenté leurs confrères et les médecins du quartier. Ils ont été très accueillants, adorables ! Avec l’aide du groupement, nous avons développé la parapharmacie et refait un agencement plus lumineux.
Vous avez également mis en place un projet pour dynamiser votre officine…
Oui, j’ai été approchée par le transactionnaire GTF, car un titulaire dont l’officine était très proche de chez moi partait à la retraite. Avec une autre pharmacienne du quartier, nous avons été mises en relation pour racheter cette officine, la fermer, puis nous répartir la patientèle. Très sereinement, cela a permis de faire grandir ma pharmacie, de la redynamiser.
Avez-vous un conseil à donner à de jeunes pharmaciens qui voudraient, comme vous s’installer ?
De rencontrer plusieurs groupements, pour trouver celui qui correspond le mieux à votre profil, et des titulaires, pour voir leur façon de travailler. •
