Alors que l’approvisionnement des médicaments à base de flécaïnide à libération prolongée revient progressivement, l’ANSM lance un avertissement concernant l’association, dans une même dispensation, des formes à libération prolongée et à libération immédiate.
Le 31 août, face à la persistance de la tension d’approvisionnement mondial en flécaïnide à libération prolongée, l’ANSM a entrepris des mesures visant à garantir la continuité des soins pour les patients. Cela s’est traduit par l’élaboration d’un tableau répertoriant les alternatives possibles à cet antiarythmique. En amont, des restrictions de distribution ainsi qu’une interdiction temporaire d’exportation par les grossistes-répartiteurs avaient été mises en place.
Ces recommandations permettent aux pharmaciens de dispenser directement, sans avis médical au préalable, d’autres formes de flécaïnide, à libération prolongée (LP) ou libération immédiates (LI), ou encore en préparation magistrale, en cas d’indisponibilité immédiate du médicament à base de flécaïnide prescrit.
Mise en garde sur les associations
Ce lundi 4 décembre, l’ANSM communique sur l’évolution de cette tension en approvisionnement en précisant que « la disponibilité des médicaments à base de flécaïnide à libération prolongée (LP) s’améliore très progressivement ». Une première depuis 2022.
Cependant, l’agence met en garde contre l’association simultanée de formes de flécaïnide à libération prolongée (LP) et de libération immédiate (LI) dans une même dispensation : « Si les spécialités disponibles ne permettent pas d’obtenir la totalité de la dose journalière prescrite, le remplacement par une spécialité LI, en 2 prises par jour, doit être privilégié, conformément aux recommandations en vigueur. ».
L’ANSM souligne également que l’accès à la matière première d’acétate de flécaïnide risque d’être compliqué au cours des trois premières semaines de décembre, ce qui pourrait ralentir considérablement la production de préparation magistrale.