L’ANSM a actualisé les consignes de prise en charge des adolescents suite à une vaccination contre les HPV. La jeune personne doit être surveillée pendant 15 minutes en position allongée ou assise au sol, pour éviter un risque de chute et ses conséquences, en cas de malaise ou syncope.
L’ANSM indique dans une fiche à l’attention des professionnels de santé que « ces malaises (voire pertes de connaissance brèves), peu fréquents et rapidement résolutifs, peuvent correspondre à une réaction psychogène à l’injection. Ils peuvent s’accompagner de tremblements ou de raideurs. »
Cette mise à jour fait suite au décès fin octobre d’un élève de 5e d’un collège de Loire-Atlantique, des suites d’un traumatisme crânien causé par une « lourde chute » consécutive à un malaise vagal. Il avait reçu quelques minutes avant l’injection du vaccin contre l’HPV. L’ARS Pays de la Loire a annoncé l’ouverture d’une enquête, mais soulignait dans un communiqué du 30 octobre que « ce type de malaise peut survenir du fait du stress provoqué par la vaccination, mais est sans lien avec le produit vaccinal ou à un défaut de qualité du vaccin ».
Le profil de sécurité du vaccin, confirmé par 15 ans d’utilisations et plus de 300 millions de doses administrées dans le monde dont plus de 12 millions en France, n’est pas remis en question. Quelques jours plus tard, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, au micro de RTL écartait tout « lien avec le produit injecté » et déclarait « C’est un vaccin que l’on connaît très bien, il a été 300 millions de fois injecté dans le monde. La vaccination, c’est toujours quelque chose qui suscite des interrogations, des doutes. Il n’y a pas de risques sauf les risques qu’on connaît ».