Ce mardi 28 novembre, Aurélien Rousseau a présenté son nouveau programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, avec l’objectif de « lutter contre le fléau majeur de santé publique qu’est le tabagisme », indique le ministère de la Santé.
Parmi les 26 mesures proposées par le gouvernement, une concerne particulièrement l’officine. Ainsi, dès 2024, une expérimentation sera lancée pour permettre « l’accès aux traitements de substitution nicotinique sur demande directe auprès du pharmacien ». La prescription de substituts nicotiniques en officine était dans les tuyaux depuis deux ans, votée dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022.
Accompagnement personnalisé du fumeur
En misant sur les officines, l’exécutif compte bien surfer sur le succès du remboursement depuis 2019 des substituts sur prescription. « Le recours à ces traitements est en forte augmentation depuis l’évolution de ces modalités de remboursement, se félicite le ministère. Cela s’est traduit par une hausse importante des ventes en pharmacie de traitements d’aide à l’arrêt du tabac : + 4 % en 2020 puis + 14 % en 2021. Il convient d’aller plus loin dans l’accessibilité de ces traitements, au plus près des usagers ».
La prescription de substituts par le pharmacien devrait s’accompagner d’un renforcement du dispositif Tabac info Service. Aussi, chaque fumeur engagé dans une démarche d’arrêt – parce qu’il est allé retirer des patchs en officine par exemple – se verra proposer d’être rappelé dans la foulée pour bénéficier d’un accompagnement individualisé.
« J’ai fait de la prévention ma priorité, a insisté Aurélien Rousseau. Ce PNLT est l’une des briques majeures de la concrétisation de cet engagement. C’est un choix de santé publique. Une décision de politique publique. Une décision réfléchie, car elle a un impact direct sur la vie de nos concitoyens. Si dans quelques années ce terrible chiffre de 200 morts par jour liés au tabac a baissé de 10, de 20 ou 50, alors on pourra dire que c’était une bonne décision. »