Si l’usage détourné de prégabaline est connu en France depuis déjà plusieurs années, la direction générale des douanes alertait, le 8 novembre dernier sur son site, sur la multiplication des saisies de ce neuroleptique.
En octobre dernier, les services douaniers ont notamment saisi « 5 544 gélules dans les effets personnels d’un individu en provenance de Paris » ou encore à Marseille « 2 800 gélules dans un colis de fret express destiné à un particulier ».
L’évolution en 2021 des conditions particulières de prescription limitée à 6 mois, et de délivrance sur présentation d’une ordonnance sécurisée, rend la fraude plus difficile, mais ne semblent pas suffire à limiter le risque d’usage détourné. Pour la direction des douanes « ces saisies s’inscrivent dans une tendance observée depuis le début de l’année du détournement d’usage croissant de ce médicament sur notre territoire. »
Les professionnels de santé sont appelés à une grande vigilance quant à la prescription et la délivrance de ce psychotrope, surnommé « la nouvelle drogue du pauvre ».