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La profession appelle à une journée de mobilisation dans toutes les officines le 21 novembre

Ils avaient prévenu et fixé l’ultimatum au 11 novembre. Dans un communiqué commun, l’ensemble de la profession a appelé le mardi 21 novembre à une journée de mobilisation des pharmaciens.

« Le mardi 21 novembre sera une journée de mobilisation partout en France : nous irons au contact de la population dans les villes universitaires, interpellerons les patients au moyen d’affiches et proposerons une pétition à l’appui de notre action », annoncent d’une seule voix la FSPF, l’Uspo, l’Anepf, les groupements (Federgy et UDGPO) et la conférence des doyens de pharmacie.

L’affichage visera notamment à sensibiliser les patients, comme les pouvoirs publics à « la mise en place des réformes nécessaires à la pérennisation des services rendus par les pharmaciens dans le parcours de soins des patients ». Syndicats, groupements, étudiants et doyens affirment qu’ils resteront mobilisés tant qu’ils n’auront pas « obtenu les garanties nécessaires ! ».

Ouverture des négos et réforme du troisième cycle : les deux revendications

L’intersyndicale met en avant deux revendications. D’abord, la mise en œuvre « après sept années d’attente », de la réforme du troisième cycle dès septembre 2024, « avec des engagements permettant de garantir l’attractivité des métiers de la filière pharmaceutique, l’attrait pour l’exercice dans les territoires, y compris sous-denses – garant de la stabilité du maillage officinal – et la validation des compétences nécessaires à l’exercice des nouvelles missions ».

Ensuite, la profession souhaite « l’ouverture immédiate » du volet économique des négociations conventionnelles, « afin de compenser les effets de l’inflation ». Uspo et FSPF souhaitent ainsi revaloriser l’honoraire, mais pour l’heure, la date d’ouverture des négos n’a toujours pas été fixée. Toutefois, bonne nouvelle, la Cnam a annoncé sa volonté d’entamer les discussions avec les pharmaciens, dans l’attente d’une lettre de cadrage d’Aurélien Rousseau.

Une pharmacie « unie » pour les patients

Côté officine, la coupe est pleine. « Difficultés de recrutement en deuxième année de pharmacie, absence persistante de DES qualifiants valorisant la filière officine et industrie/distribution, raréfaction des professionnels sur le terrain, ruptures d’approvisionnements en médicaments et fermeture d’officines dégradant l’accès aux soins, inflation soutenue appelant une revalorisation de la rémunération du réseau officinal par l’Assurance maladie… Le constat est posé depuis longtemps, les solutions ont été proposées à de multiples reprises et aujourd’hui nous le disons avec force : l’attente n’a que trop duré ! », martèle l’intersyndicale.

Aussi, « c’est une pharmacie unie qui défendra ses droits le 21 novembre prochain, dans l’intérêt des patients ».