Après avoir largement fait parler d’elle en Chine, les autorités sanitaires viennent de faire savoir qu’il existait actuellement en France une recrudescence inhabituelle des cas d’infections respiratoires à Mycoplasma pneumonia. Mais faut-il s’en inquiéter ?
Si certains cas, chez des adultes comme des enfants, ont nécessité une hospitalisation, il est important de souligner que l’immense majorité des infections à Mycoplasma pneumoniae sont bénignes et guérissent spontanément.
Un DGS urgent adressé au médecin de ville le 24 novembre, rappelait que le diagnostic d’une telle infection peut être évoqué « devant une pneumopathie, notamment si celle-ci est associée à des douleurs musculaires, des lésions dermatologiques et une cytolyse hépatique, tout particulièrement en présence de cas groupés en collectivité ». Certains signes sont également d’emblée évocateurs de cette bactérie dite atypique : « début progressif, signes extra-respiratoires, état général conservé, opacité non systématisée. »
L’antibiothérapie probabiliste de ce genre d’infection, très fréquentes chez les enfants de plus de 4 ans et les jeunes adultes, réside sur les macrolides en monothérapie. Contrairement aux pneumopathies bactériennes plus classiques dont le traitement de première intention reste l’amoxicilline ou l’association amoxicilline/acide clavulanique.
Les infections à Mycoplasma pneumoniae sont la 2e cause de pneumonie aiguë communautaire bactérienne après le pneumocoque, mais dans un contexte marqué par les pénuries de médicaments, cette recrudescence observée au niveau mondial, ne doit pas faire oublier les pneumopathies virales (covid-19, VRS ou grippe) qui circulent très activement en période hivernale.