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Mobilisation : la profession laisse jusqu’au 11 novembre aux pouvoir publics pour « tenir leurs promesses »

L’ultimatum est fixé. Les pouvoirs publics ont jusqu’au 11 novembre pour répondre aux revendications des pharmaciens – et honorer les promesses faites au réseau – faute de quoi les confrères sont prêts à battre le pavé.

Lors d’une conférence de presse intersyndicale – réunissant l’ensemble de la profession, Uspo, FSPF, Anepf, les groupements (Federgy et UDGPO) et la conférence des doyens des facultés de pharmacies – le président de l’Uspo, Pierre-Olivier Variot a alerté sur un « danger pour le maillage pharmaceutique » à venir.

Alors que le volet économique des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie devait s’ouvrir début novembre, pour l’heure, les syndicats n’ont aucun calendrier et s’attendent « au mieux » à un début des échanges en décembre. Pourtant, selon la FSPF et l’Uspo, il y a urgence à revaloriser les honoraires de dispensation pour insuffler « une bouffée d’oxygène au réseau et assumer les nouvelles missions qui nous sont confiées », souligne Pierre-Oliver Variot, qui craint qu’à défaut, les officines n’aillent vers une financiarisation.

FSPF et Uspo ont demandé conjointement une enveloppe d’1 milliard d’euros à la Cnam.

Convergence des luttes

« Ravi de l’unité de profession », Philippe Besset, président de la FSPF rappelle « qu’aucune promesse n’a été tenue », ni sur l’ouverture rapide des négociations conventionnelles, ni sur la mise en place de la réforme du troisième cycle des étudiants, et encore moins sur la substitution des biosimilaires.

« Des officines ferment dans les territoires ruraux, si ces engagements ne sont pas tenus dans les jours à venir, nous partirons sur une mobilisation physique de la profession unie », avertit le pharmacien de Limoux.

Donner une chance

Associés au mouvement, les étudiants veulent se mobiliser pour l’attractivité de la profession, qui passera par les négos mais aussi la mise en place rapide de la réforme du troisième cycle « qui n’aboutit pas depuis 8 ans », rappelle Lysa Da Silva, présidente de l’Anepf.

« Ne pas ouvrir la convention, c’est risquer de rendre le maillage territorial fragile », fait savoir Alain Grollaud, président de Federgy, qui craint de voir apparaitre « très rapidement des déserts pharmaceutiques ». Or, « nos étudiants sont prêts à aller dans les territoires ruraux, ce qui n’est pas toujours le cas des autres étudiants en santé », souligne-t-il.

Pour l’heure, l’intersyndicale se refuse à donner tout calendrier ou pistes de mobilisation. « On veut encore donner une chance aux pouvoirs publics de réaliser leurs promesses », insiste Philippe Besset. « Si le 11 novembre, il n’y a pas de réelles avancées, alors oui, nous partirons sur une mobilisation physique », prévient Lysa Da Silva.