Depuis mars dernier, Ozempic (semaglutide) est au cœur des préoccupations des autorités de santé. Une alerte de l’Assurance maladie et de l’ANSM avait été lancée à propos du détournement de cet antidiabétique injectable pour perdre du poids, promu sur les réseaux sociaux depuis mars 2022. Selon les derniers chiffres de l’ANSM, « la part de patients considérés comme en mésusage parmi ceux ayant perçu un remboursement d’Ozempic est passée de 0,7% en mai 2022, 1% en septembre 2022 à 1,4% fin mai 2023 ».
L’antidiabétique n’a pas fini de faire parler de lui puisque ce dimanche 22 octobre, l’EMA, reprise par l’ANSM, met en garde cette fois sur la circulation de stylos Ozempic falsifiés en Europe dans un communiqué destiné aux pharmaciens d’officine et hospitaliers.
Le 18 octobre, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a ainsi informé l’ANSM « que des stylos pré-remplis faussement étiquetés comme de l’Ozempic (semaglutide, 1 mg, solution injectable), médicament indiqué dans le traitement du diabète de type 2, ont été identifiés chez certains grossistes de l’Union européenne et au Royaume-Uni ». l’ANSM précise cependant qu’« à ce stade, aucune alerte n’a été rapportée en France » mais invite « tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement à la vigilance ».
Pas de panique, les stylos falsifiés peuvent être repérés grâce au code data matrix inactif lors du scannage. Les faux stylos possèdent des numéros de lot, des codes data matrix 2D et des numéros de séries uniques provenant d’emballages authentiques d’Ozempic, mais leur code data matrix est décommissionné, déclenchant un message d’alerte.
Une enquête est en cours, menée par les autorités de réglementation des médicaments de l’Union Européenne et la police.
En cas de suspicion d’un médicament falsifié, il est nécessaire d’en informer l’ANSM à l’adresse suivante : dvs.defauts-qualite@ansm.sante.fr.