La décision était dans les tuyaux depuis plusieurs mois, c’est désormais officiel ! À partir du 1er janvier 2024, les pharmacies de Centre-Val de Loire, de Corse et d’Occitanie pourront elles aussi participer à l’expérimentation « Osys ».
Lancée il y a deux ans en Bretagne, le projet « Osys » (Orientation dans le Système de Soins) est porté par Pharma Système Qualité et soutenu par les URPS Médecins et Pharmaciens de Bretagne. Son objectif ? Réduire le nombre de consultations médicales – et de passage aux urgences – en valorisant le pharmacien pour son rôle de premier recours et de « triage ».
Une expérimentation, via l’article 51, qui permet un dispensation pharmaceutique encadrée tout en désengorgeant le système de soin. Du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025, les officines de trois nouvelles régions pourront donc rentrer dans le dispositif, après avoir suivi une formation et dans le cadre d’arbres décisionnels.
Six situations médicales répertoriées
Au départ, Osys intégrait 13 situations de premier recours au comptoir, désormais réduite à 6 : les plaies simples, les piqûres de tiques, les cystites, les brûlures du 1er degré, les douleurs pharyngées et les conjonctivites.
Les pharmaciens engagés dans cette démarche peuvent ainsi, en fonction des cas : conseiller au patient un médicament adapté (hors prescription médicale obligatoire), l’adresser vers un médecin généraliste ou l’orienter vers un service d’urgence.
1800 prises en charge en Bretagne
En Bretagne depuis septembre 2021, 74 pharmaciens se sont engagés dans Osys, pour quelque 1800 prises en charge. Bilan : à la question « qu’auriez-vous fait si ce service n’existait pas » 39 % des patients ont indiqué qu’ils seraient allés voir le médecin et 5 % qu’ils seraient allés aux urgences.
« 702 patients seraient donc allés voir un médecin directement : l’expérimentation a évité 420 consultations médicales », se félicite l’ARS Bretagne, qui précise que « 90 patients se seraient rendus aux urgences : l’expérimentation a évité 68 passages aux urgences ».