Indiqué dans la prise en charge de l’épilepsie et des trouble bipolaires, la lamotrigine présente comme effet indésirable rare, des éruptions cutanées graves, pouvant être fatales. Il s’agit des syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique) et du DRESS (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques) qui apparaissent généralement au cours des premiers mois de traitement.
L’ANSM rappelle qu’il est possible de réduire ce risque en suivant certaines recommandations et notamment de respecter une titration lors des premières semaines de traitement.
Pendant 4 semaines en monothérapie, mais jusqu’à 6 voir 10 semaines en cas d’association avec de l’acide valproïque ou un de ses dérivés. En effet l’interaction pharmacocinétique provoque une augmentation d’environ 2 fois de la demi-vie de la lamotrigine ce qui impose encore plus de prudence.
Retrouvez ici le détail des posologies à respecter en fonction de l’âge du patient.
A la pharmacie, conseillez à vos patients de consulter immédiatement leur médecin ou un service d’urgence en cas d’apparition des symptômes suivants : éruption cutanée ou rougeur avec cloques et desquamation, fièvre, symptômes pseudo-grippaux, gonflement du visage, apparition de ganglions, ulcères de la bouche, de la gorge, du nez ou des organes génitaux, irritation de la bouche ou des yeux, bleus ou saignements inattendus, gorge douloureuse.
Le patient doit être rapidement évalué et la lamotrigine immédiatement arrêtée si son imputabilité est suspectée.