Coup de tonnerre chez les préparateurs. En consultant un projet de décret « relatif à la fixation des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage », les représentants de la branche officine du syndicat Force ouvrière ont découvert que le gouvernement prévoyait d’amputer de deux tiers le montant de cette prise en charge.
Le texte en projet « prévoit que le contrat d’apprentissage pour préparer le DEUST de « Préparateur/Technicien en Pharmacie » serait désormais financé par l’OPCO des Entreprises de proximité à hauteur de 3 327 € par an, au lieu de 9 500 € », s’insurge FO.
Un « grave danger » pour la formation des préparateurs, « aucunement tenable par les organismes de formation », s’alarme le syndicat, qui voit dans cette coupe budgétaire une remise en cause pure et dure « de l’existence même de la formation du préparateur en pharmacie », l’apprentissage étant une voie « ultra-majoritaire ».
Une mesure « brutale »
Du côté du patronat, même indignation. La FSPF dénonce ainsi une décision « totalement inacceptable, car déconnectée du coût réel de la formation des futurs préparateurs ». Le syndicat de titulaires – qui croit savoir que la publication du décret au Journal officiel « serait imminente » – voit lui aussi dans cette réduction drastique « la mort du DEUST, nouvelle formation universitaire tout juste généralisée et que la profession a appelé de ses vœux durant plusieurs années ».
La mesure est d’autant plus « brutale », selon la Fédé que l’officine souffre de tensions inédites de recrutement, particulièrement du côté des préparateurs.
Représentants de titulaires et de salariés espèrent donc que France Compétences réajustera rapidement sa copie.
Chaque année, les officines permettent à 3500 étudiants d’accéder au diplôme de préparateur en pharmacie.
Léa Galanopoulo
