À la rentrée 2023, 471 places sont restées vacantes en deuxième année de pharmacie. Un résultat encourageant qui montre un « meilleur niveau de recrutement par rapport à l’année 2022 », constate la profession – étudiants, syndicats, Ordre et doyens – dans un communiqué commun. En septembre 2022, plus de 1000 places de pharmacie n’avaient pas été pourvues sur l’ensemble des facs de France.
« Cependant, ce constat reste insatisfaisant par rapport au besoin de pharmaciens dans les territoires », indiquent les confrères, qui souhaitent rester « vigilants » afin que « plus aucune place » ne reste vacante en 2024.
« L’hémorragie semble en voie d’être stoppée »
Si « l’hémorragie semble en voie d’être stoppée » donc, le nombre de places vacantes reste encore trop élevé, insiste l’Anepf, les syndicats, les doyens et le Cnop. « Chaque étudiant que nous perdons aujourd’hui représente un pharmacien en moins pour demain au service des patients. Ce nombre représente un risque indéniable pour l’avenir de notre profession qu’il ne faut pas négliger », martèlent-ils.
Les causes de ce sous-recrutement ? Une mise en place trop hétérogène de la réforme de PASS/LAS, mais aussi une méconnaissance de la profession de pharmacien. Ainsi, l’ANEPF et les institutions pharmaceutiques « sollicitent la mise en place de plans de visibilité sur les plateformes d’orientation aux études, ainsi qu’une sensibilisation aux différents métiers de la santé. Elle insiste sur la nécessité de faire un focus particulier sur celui de pharmacien, à chaque étape des choix d’orientation du collège jusqu’en PASS et L.AS comme initialement prévu par la réforme ».
Une valorisation des métiers de la pharmacie, pour « éviter les lendemains sans pharmacien ».