Il ne manquait plus que cette ultime précision pour que les protocoles de coopération cystite et angine entrent officiellement dans le droit commun. Le 24 août, un arrêté publié au Journal officiel est venu préciser le mode de financement et de rémunération de la prise en charge par le pharmacien d’officine ou l’infirmier des patients se présentant pour odynophagie ou pollakiurie et brûlures mictionnelles, dans le cadre d’une structure d’exercice coordonné ou d’une CPTS.
Le texte précise ainsi que ces protocoles de coopération sont financés par l’Assurance maladie. « La rémunération de l’équipe est la suivante : 25 euros par patient entrant dans le protocole ». Une rémunération qui vaut également si le patient doit revoir son médecin généraliste « le même jour et le lendemain dans les cas suivants : exclusion du protocole (hors critères d’âge), nouveaux symptômes, doute du délégué », indique l’arrêté.
Une rémunération « librement partagée »
La rémunération de 25 euros devra être « librement partagée dans l’équipe des professionnels de santé impliqués dans le protocole », peut-on lire. Enfin, cette facturation ne peut être cumulée avec « une cotation de droit commun réalisée le même jour et le lendemain, pour les mêmes patients et par les mêmes professionnels ».
Dernière précision : le protocole angine est désormais élargi aux patients jusqu’à 50 ans, contre 45 ans auparavant.
En mars dernier, les protocoles de coopération – jusqu’alors réservés aux MSP et centre de santé – avaient déjà été élargis aux CPTS. Trois mois plus tard, François Braun, ministre de la Santé d’alors, s’était félicité des 620 officines en CPTS impliquées dans ces protocoles. La « profession la plus mobilisée », selon l’urgentiste.
Léa Galanopoulo