Un projet de décret est actuellement dans les tuyaux pour modifier les conditions de prescription et de délivrance des médicaments vétérinaires. Ce texte devrait être la déclinaison dans le droit français d’une directive européenne sur le sujet. Si pour l’heure, rien de précis n’est fixé, « l’idée est d’individualiser le médicament vétérinaire du médicament humain », souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
« Par exemple, le projet de décret prévoit que le médicament vétérinaire ne s’intéresse plus à la liste 1 et 2 que nous connaissons en médecine humaine, pour bénéficier de sa propre liste, afin de savoir quels sont les médicaments potentiellement délivrables sans prescription vétérinaire », détaille le président de la FSPF.
Ordonnance avant toute délivrance
Lors des discussions autour de ce projet de décret, la FSPF a souhaité pousser plusieurs propositions auprès du ministère. Premièrement, « nous souhaitons que le vétérinaire soit obligé de donner au propriétaire une ordonnance avant toute délivrance de médicament », indique Philippe Besset. Une mesure qui devrait garantir « le libre choix du propriétaire », affirme le pharmacien de Limoux, qui souligne que « certains vétérinaires délivrent l’ordonnance après avoir vendu le médicament ».
Aussi, la FSPF dit vouloir être « vigilante » sur la liste à venir, notamment « si des médicaments, comme les vermifuges, deviennent listés avec une interdiction de vente hors prescription vétérinaire », craint Philippe Besset.
Le pharmacien se dit d’ailleurs « très motivé » sur le sujet du médicament vétérinaire. Un marché chiffré en France à 1,7 milliard d’euros, dont seulement 100 millions en officine. À peine 5% des délivrances.
Léa Galanopoulo