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Damian Vinet, vainqueur du 4e concours d’éloquence des facultés de pharmacie

Lycéen, il voulait être avocat. Aujourd’hui en 3e année de pharma à Nantes, Damian Vinet, lauréat du 4e concours d’éloquence, s’investit pleinement pour porter ses convictions à la force des mots.

(De gauche à droite) Les membres du jury : Constance Pérard (OCP), Isabelle Chataignier (présidente et avocate), Thomas Boudin (Interfimo), Cynthia Vivanz (La Médicale), Hélène Laloux (Santalis), Pierre-Henri Cazaly (Pharmacie Lafayette), Lucien Bennatan (Team Pharma), Julien Bitar (lauréat de la 3e édition), Jean-Luc Sicnasi (3S Santé). Les candidats : Théo Revelle (Clermont-Ferrand), Laïla El Akrouti (Tours), Damian Vinet (Nantes), Simon Attas (Marseille). DR

 

Pourquoi avoir voulu participer au concours d’éloquence ?

Depuis que je sais écrire, j’ai cette passion pour les mots et pour la création d’histoires. J’apprécie aussi le théâtre, la manière de faire exister les mots au-delà des conversations banales. J’ai commencé les cours de théâtre au lycée, encouragé par mon entourage qui voulait que je vainque ma timidité et mon introversion. Pendant le Covid, je me suis rendu compte du gigantesque bond en avant que j’avais réalisé. M’est alors venue l’envie de participer au concours, qui mêle écriture, théâtre et défense de convictions. La parole et son usage sont l’adage de pléthore de métiers, dont l’officine : comment annoncer une boîte manquante ? De quelle manière expliquer un traitement de façon compréhensible ? Tout se fait par la parole. Il m’a donc paru logique, voire viscéral, de participer au concours, qui est comme un énième challenge pour le jeune homme timide que j’étais auparavant.

 

Quels sont tes combats et quel lien avec l’éloquence ?

La prédominance dans chacune de mes actions est celle envers la cause LGBT­QIA+, surtout dans le domaine de la santé depuis que je fais partie de la commission santé (affective et sexuelle) d’une association nantaise. Dans un contexte où on peut informer les personnes sur leurs consommations et sur les moyens de prévenir les IST, pouvoir conseiller et promouvoir la réduction des risques me semble être un enjeu intéressant en tant que professionnel de santé. Je m’investis aussi dans la cause handie/neuro­atypique : j’ai commencé les cours de langue des signes française pour communiquer avec les personnes sourdes et malentendantes, sans oublier la pharmacie que je défends à travers diverses interventions sur Instagram ou dans divers salons.

L’annonce de ma participation aux demi -­finales du concours a été un grand moment de joie et j’ai ainsi pu exprimer tout ce que je pense sur notre situation professionnelle. Inspiré par le sujet de finale, tout est allé tout seul : j’étais tellement en phase avec mon texte que j’y ai mis toute ma rage et toutes mes tripes… au point ensuite de ne plus réussir à aligner deux mots !

 

Quel programme pour la suite ?

Cette victoire est une revanche sur la vie, sur ces derniers mois, très rudes pendant lesquels j’avais perdu toute envie de m’investir dans quoi que ce soit. J’y ai aussi vu un gain de confiance en moi : je suis capable de toucher des gens avec mes mots, et j’en ai tiré une immense fierté. Cette victoire m’a donné l’envie de me remettre à mes divers projets, entre ma création d’association étudiante, mes projets artistiques, etc. Je me suis senti grandi de cette expérience et je ne devrais plus avoir peur de m’affirmer et d’exister comme bon me semble. J’ai aussi à cœur de me rapprocher des concours d’éloquence des facultés de droit, en devenant, je l’espère, élu étudiant dès l’année prochaine. ■