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PLFSS : l’article 30 sème la colère

Si le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale prévoit de belles avancées pour la profession, il a aussi fait tressaillir officinaux et industriels sur son 30e article. Ce dernier donnerait la possibilité au Comité économique des produits de santé, qui fixe le prix des médicaments remboursables, de faire des appels d’offre sur certains produits de santé, afin de « créer de nouveaux leviers de négociation », écrit le législateur. « C’est la première fois que l’État arrive à mettre d’accord les industriels des princeps et des génériques ! », souligne Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, qui fustige la mesure. « Prenons le paracétamol sur lequel nous sommes déjà en tension. Imaginez : s’il n’y a plus qu’un laboratoire remboursé, ce serait un désastre, et en premier lieu pour les patients. En plus de cela, ceux qui remporteraient les appels d’offre ne seraient pas sur le territoire français ou européen, mais en Inde ou en Chine. » Le syndicaliste rappelle que les pharmaciens peuvent mettre en place des actions. Un point de vue soutenue par Philippe Besset, président de la FSPF, qui a annoncé par voie de communiqué de presse que « devant l’ampleur des conséquences potentielles de cette mesure, la profession n’aura d’autre solution que de faire grève, si le Gouvernement ne procède pas à son retrait. ».

Le texte doit repasser devant l’Assemblée nationale le 20 octobre. Si l’article, qui est sous le feu de 500 amendements venants de tous les partis politiques, n’est pas retiré du projet de loi, les syndicats appelleront à la grève. Ces derniers ont d’ailleurs mis à la disposition des pharmaciens une fiche d’éléments de langages. Le but est d’aider les officinaux à convaincre leur patientèle de la dangerosité du texte contesté, pour les amener à signer une pétition.

 

Les différents documents :

 

Ce qu’il y a dans le PLFSS pour les pharmaciens :

  • La prescription et l’administration de nombreux vaccins par les pharmaciens.
  • La création de rendez-vous de prévention à certains âges clés de la vie.
  • Le remboursement de la contraception d’urgence pour les femmes de tout âge.
  • La possibilité de déconventionner les officines qui ne se plieraient pas aux engagements de la convention nationale des pharmaciens.
  • Le renforcement de la lutte contre les abus et fraudes à l’Assurance maladie.