À l’occasion de la Journée mondiale du diabète le 14 novembre prochain… si on parlait technique d’injection ?
L’équipe Embecta nous fournissait quelques savantes explications, lors des 15es Rencontres de l’officine.
Comment choisir la longueur des aiguilles ?
L’insuline doit être injectée dans le tissu sous-cutané ou tissu adipeux, car nous savons que l’insuline se comporte toujours de la même façon dans ce tissu et qu’il assure une résorption stable et reproductible de l’insuline. Il suffit donc de passer la barrière cutanée, constituée du derme et de l’épiderme, qui ne fait que 2 mm en moyenne au niveau des sites d’injection et cela chez tout le monde. En effet, contrairement à certaines idées reçues, cette épaisseur est constante quels que soient le sexe, l’âge, l’IMC ou l’ethnie. Des aiguilles de 4 mm suffisent donc pour franchir cette barrière cutanée.
Pourquoi éviter le muscle ?
D’abord parce que cela est douloureux et peut laisser des hématomes. L’autre raison tient du fait que lors d’une injection dans le muscle, la résorption de l’insuline est beaucoup plus rapide que dans le tissu sous-cutané, ce qui expose à un risque d’hypoglycémie inexpliquée pour le patient.
conseils pratiques
- Privilégier les aiguilles de 4 mm pour tous.
- Ne pas appuyer trop fort ou utiliser des aiguilles dernière génération avec embase élargie.
Pour éviter la formation de lipohypertrophies :
- Mettre en place un schéma de rotation : ventre, arrière des bras, fesses, côtés externes des cuisses : ne jamais piquer au même endroit avant 4 semaines !
- À chaque injection, utiliser une aiguille neuve, ne pas la laisser en place sur le stylo et la jeter immédiatement après injection.
Comment réussir à toujours être à 4 mm de profondeur ?
Des paramètres peuvent influer : certains patients appuient un peu fort et écrasent le tissu sous-cutané et vont au delà des 4 mm de profondeur. La force d’injection peut également varier en fonction des sites d’injections (les patients ont tendance à plus appuyer au niveau des cuisses que du ventre par exemple), en fonction du volume d’insuline, des moments de la journée, que l’on soit pressé ou détendu…
Il est possible d’améliorer la technique d’injection, mais il existe également des aiguilles de nouvelle génération, avec une embase élargie qui réduit le risque d’injection intramusculaire de 2 à 8 fois. C’est le cas par exemple des aiguilles BD Micro-Fine Ultra™ PRO.
22 % des patients diabétiques réutilisent leurs aiguilles. Quelles en sont les conséquences ?
Au-delà de générer des douleurs du fait que l’aiguille s’abîme, réutiliser une aiguille peut avoir une incidence sur la formation de lipohypertrophies. Un patient diabétique sur deux présente ce type de lipodystrophie. La durée du traitement par injection et la non-rotation des sites d’injections sont également des facteurs de risques.
Lorsque le patient pique toujours au même endroit, cela crée une inflammation dans laquelle on injecte de l’insuline qui, par son effet anabolique, génère des adipocytes plus gros et hétérogènes, entourés de fibrine. En plus du problème esthétique que cela génère, cela peut diminuer jusqu’à 37 % l’action de l’insuline lorsqu’elle injectée dans cette zone. ■

Deux outils développés par le laboratoire BD-Embecta pour faciliter l’accompagnement de vos patients diabétiques : une grille de rotation, pour expliquer comment changer de site à chaque nouvelle injection et le Lipopad, pour former le patient à rechercher les lipohypertrophies par autopalpation.