La fédération nationale Force ouvrière des métiers de la pharmacie, premier syndicat représentant les salariés de l’officine, a publié un communiqué de presse pour dénoncer « la surdité patronale quant aux légitimes revendications salariales d’un personnel à qui l’on a demandé d’importants efforts et une implication exceptionnelle depuis de nombreux mois ». Malgré une augmentation du point de 3 % dans les grilles de salaires le 16 mars 2022, la commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) de la pharmacie d’officine, qui regroupe les syndicats représentatifs des salariés de l’officine, regrette que, face à l’inflation et au regard de la revalorisation du Smic de 2,5 % (la deuxième fois cette année), les négociations salariales n’aient pas repris et débouché sur une « nécessaire revalorisation des salaires minima conventionnels ». En conséquence, les organisations syndicales ont décidé de suspendre toutes signatures d’accords collectifs dans l’attente de la reprise des négociations.
En parallèle, la FSPF, par communiqué interposé, s’est dite « préoccupée par l’augmentation continue de l’inflation et ses répercussions sur le pouvoir d’achat des équipes officinales ». Elle lance donc une enquête sur les salaires dont les résultats sont attendus pour le mois de juin. Le but de l’opération est « d’évaluer les écarts éventuels de rémunération avec les minima conventionnels et de disposer d’une photographie des coefficients attribués à l’embauche », d’après Philippe Denry, vice-président de la Fédération, représentant les titulaires. Affaire à suivre… •