Les 134 experts-comptables des 14 cabinets indépendants qui forment le réseau CGP, mettent en commun leurs données et leurs connaissances du réseau officinal français, pour offrir un bilan comptable annuel et national des pharmacies de France, basées sur plus de 3 500 officines accompagnées.
À partir d’un échantillon de 1 794 officines gérées par les cabinets d’expertise comptable membres de notre groupement, nous avons retenu les officines dont les exercices 2021 et 2020 ont une durée de 12 mois.
Chiffre d’affaires
L’année 2021 enregistre une évolution de l’activité de +6,36 % avec une activité du dernier trimestre 2021 très soutenue par le développement des services et plus particulièrement par les campagnes de vaccination et de dépistage. Elles représentent pour notre officine moyenne un montant de 31 700 € et contribue grandement à la rentabilité. Nous constatons de fortes disparités entre pharmacies. L’analyse des ventes par taux de TVA montre une évolution du 2,1 % (médicaments remboursables) de +4,80 % portée par une hausse des prescriptions de ville (+4 %) et l’augmentation des produits chers (PFHT > 1 930 €) +27 %. Le hors-vignetté enregistre une croissance de +4,06 %.
Marge, charges et EBE
La marge brute globale, intégrant l’ensemble des prestations de services, s’élève à 651 100 € (31,42 % du CA HT) et progresse de 48 200 €. Les TAG contribuent à hauteur des deux tiers de l’évolution.
Les frais de personnel représentent 10,36 % du CA HT. Ils progressent de 4,90 %. Les difficultés de recrutement conjuguées au renforcement des compétences nécessaires aux nouvelles missions et à la réforme de la formation des préparateurs entraîneront, à n’en pas douter, une hausse significative de la masse salariale des officines pour les prochaines années.
L’EBE ressort à 279 100 € (13,47 % du CA HT) et progresse de 33 200 euros. Les TAG ont contribué à hauteur de près de 28 000 € à l’évolution de l’EBE. De façon plus inquiétante, les officines dont le CA HT est inférieur à 1 000 000 d’euros enregistrent un nouveau recul de leur EBE de 3 500 euros.
Prix de cession
La crise sanitaire n’a pas eu d’impact sur le marché de l’officine. La rémunération à l’honoraire stabilise la situation économique et rassure les prétendants à l’installation. L’évolution du métier confirme l’engouement des jeunes diplômés à acquérir une officine. Le prix d’achat moyen (1 587 000 €) représente 7,10 fois l’EBE retraité. Nous observons un renchérissement du prix de cession et attirons la vigilance des acquéreurs. L’acquisition d’une officine doit toujours être regardée comme l’acquisition d’un outil de travail et non comme une opération financière et spéculative.
