« Nous avons donné beaucoup pendant cette crise ! » C’est ainsi que Philippe Besset, président de la FSPF, a lancé le débat cordial lors de l’université d’automne de la FSPF avec Thomas Fatome, directeur général de l’Assurance maladie, fraîchement nommé au poste. Si le président de la FSPF a reconnu que les pharmaciens avaient été moins touchés que d’autres professions par la crise, il a tout de même enjoint le DG de la Cnam à soulager les maux économiques de l’officine. Les interlocuteurs ne se sont pas entendus sur le bilan de l’avenant n° 11, « Très peu d’officines ont bénéficié de la clause de sauvegarde, ce qui est bon signe », ni sur la disparition du CICE, « Le CICE s’est transformé en allégement de charges », s’est défendu Thomas Fatome.
Les deux interlocuteurs se sont accordés pour mettre en place des mesures de simplification, afin de protéger les pharmaciens d’une paperasse « qui crée de la contrainte et une perte de temps », d’après les mots de Philippe Besset.
Le directeur général a également esquissé quelques idées pour faire évoluer la convention. Il désire une accélération des entretiens et des BPM et songe à des missions autour de l’accompagnement des fumeurs. Thomas Fatome a aussi montré son désir de mettre en avant l’interprofessionnalité dans « des projets communs avec d’autres professionnels de santé », ainsi que la digitalisation des relations entre professionnels de santé et avec les patients. In fine, si le nouveau DG a affirmé qu’ « il y aura des revalorisations, dans une logique d’investissement », il est resté frileux, car d’après lui « négocier à quelques semaines des élections professionnelles n’est pas chose facile ».
